Première cause d’accidents graves et mortels dans le BTP (hors risque routier et malaises), les chutes de hauteur demeurent l’un des principaux risques auxquels sont exposés les professionnels du secteur.
Depuis 2014, l’OPPBTP et ses partenaires sont particulièrement engagés pour lutter contre ce risque majeur, notamment par le biais de la campagne de sensibilisation : «Travaux en hauteur, pas droit à l’erreur». Cependant, des situations à risques persistent et la mobilisation doit impérativement se poursuivre pour parvenir à réduire radicalement le nombre d’accidents du travail liés à ce risque.
Aujourd’hui, l’OPPBTP et ses partenaires souhaitent renouveler leur message de prévention avec une campagne différente, orientée sur le facteur humain, et plus précisément en impactant la perception du risque des professionnels. En effet, cette nouvelle campagne de sensibilisation, qui se déroulera du 21 mai au 5 juillet prochains, poursuit l’ambition de développer une prise de conscience collective, afin de contribuer directement à la baisse des accidents du travail liés aux chutes de hauteur. Le souhait est de faire prendre conscience des conséquences personnelles et professionnelles des chutes de hauteur et démontrer qu’il est systématiquement possible de travailler en hauteur en sécurité !
Le travail en hauteur fait partie de l’environnement de travail du bâtiment et des travaux publics. Depuis un toit, un pylône, un mur, une échelle, une passerelle… Les professionnels du secteur sont régulièrement confrontés à cette situation qui les expose au risque de chute. Or, ce dernier peut avoir des conséquences irrémédiables. En effet, les chutes de hauteur représentent un accident du travail mortel sur cinq dans le BTP, ce qui en fait la première cause d’accidents graves et mortels dans le secteur, hors risque routier professionnel et malaises.
Parmi les métiers les plus touchés par ces accidents, on retrouve la charpente – couverture (40 %) et la maçonnerie – gros œuvre (24 %). De plus, ces accidents ont des conséquences plus lourdes pour les victimes, ainsi que pour les entreprises : les arrêts de travail liés aux chutes de hauteur sont en moyenne de 4 mois, quand la moyenne des autres accidents est de 2 mois et demi.
Par ailleurs, l’outil de recueil de données des accidents du travail graves et mortels que met en place l’OPPBTP démontre qu’il existe des similarités permettant d’établir un « profil type » de la victime de chute de hauteur.
Il s’agit de chutes de moins de 3 mètres, par des opérateurs en CDI, appartenant à une TPE/PME (3/4 des accidents ont lieu dans des entreprises de moins de 50 salariés). Ces chutes ont souvent lieu lors d’intervention sur des chantiers de rénovation, pour une intervention de courte durée, chez un client particulier. De plus, une chute de hauteur sur deux est liée à une rupture de toiture fragile ou à un défaut d’équipement de protection collective.
L’OPPBTP déploie également de nombreuses ressources et outils afin d’aider l’ensemble des acteurs du BTP à passer à l’action. Elles sont toutes disponibles depuis le site de la campagne : chutesdehauteur.fr
Date de publication : 21/05/2024